Avez-vous déjà pensé à accueillir un artiste en résidence dans votre entreprise ?

Dans la période de transformation comme celle que nous connaissons, des idées pour mobiliser leurs collaborateurs, les stimuler, recréer du sens commun, les dirigeants d’entreprise, les DRH et les Dircoms en cherchent. Alors pourquoi ne pas accueillir un artiste en résidence chez vous, dans vos bureaux ?

Dès 2014, dans le cadre de la Semaine de l’Industrie, le Ministère de l’Économie et des Finances et celui de la Culture ont favorisé l’installation de cinq résidences d’artistes en entreprise. Cette initiative inédite en son temps a été salué par les chefs d’entreprise, les salariés, leurs représentants et les artistes y ayant participé.
Le programme a été relancé en 2017 et une vingtaine d’entreprises ont accueilli des artistes en résidence en Ile de France et en région. Ce programme vise à inciter une entreprise à accueillir un artiste sur la base d’un projet validé par les partenaires, chefs d’entreprise, comités d’entreprises, institutions culturelles et d’artistes.

Quel contexte ? Celui qui est le vôtre …

L’ artiste Anne-Laure Maison en résidence chez Matelsom – La Camif

Chaque dirigeant aura ses raisons pour initier une telle démarche : un événement spécifique, un contexte donné, la volonté de réveiller la créativité, disposer d’un œil autre pour sortir des sentiers battus, passer d’une approche de collaboration à celle de coopération de ses équipes en favorisant la logique de réalisations d’objectifs communs. Même si une telle décision répond à un objectif défini, il est recommandé d’accepter de ne pas avoir la maitrise totale du projet. Ceci jouera un rôle essentiel dans le bon déroulement de l’expérience. Celle-ci pourra alors modifier les réflexes managériaux en présence et faire évoluer la configuration des locaux. Sujet hautement d’actualité par ces temps de réflexion sur les nouvelles formes de travail et de configuration de bureaux idéaux. Celle-ci pourra aussi faire évoluer des pratiques auxquelles personne n’avait pensé. Dans tous les cas, elle contribuera à nourrir l’image de l’entreprise en externe et son attractivité pour de futurs collaborateurs notamment jeunes

diplômés. Et aussi la fierté d’appartenance à l’entreprise et la mise en contact avec l’art, qui n’est pas naturellement le lot commun de tout un chacun. Dans tous les cas la démarche doit être sincère. Ce n’est ni un dérivatif ni un pansement. Elle nécessite un vrai engagement de la part des parties prenantes.

Des bénéfices pour les collaborateurs
et plus largement pour l’entreprise et bien sûr l’artiste 

L’ artiste Anne-Laure Maison en résidence chez Matelsom – La Camif

Une telle idée suscite d’abord la curiosité, voire la défiance. Mais la culture de la performance de l’entreprise et celle du sensible et de la quête artistique se révèlent une source d’enrichissement comme l’indique le dirigeant de la Camif, Emery Jacquillat, qui a expérimenté la résidence d’artiste dès 2010, à l’occasion du déménagement de son siège social de Matelsom et de la relance de la Camif avec le concours de l’agence Arts Affaires. Approche innovante, voire iconoclaste à l’époque, elle s’est révélée un vrai succès permettant à chacun de s’enrichir. Les salariés sont amenés à s’interroger sur le sens de leur engagement, ce qui est essentiel. Leur créativité est encouragée au contact de l’artiste qui a un œil neuf et décalé vis-à-vis de l’entreprise et de ses pratiques. L’artiste fait bouger les lignes par mimétisme. Il libère les énergies, le tout avec le soutien du dirigeant qui à l’origine du projet porte l’idée en laissant « flotter » l’imagination de tout un chacun. La rencontre de deux mondes, qui ont leur logique et leur valeur, a permis à la Camif de nourrir la communication de la marque pendant plus de 5 ans.

Quelles modalités pratiques ?

Il convient de se faire accompagner par un spécialiste, en l’occurrence, l’agence Arts Affaires dont c’est le métier, afin de sélectionner un artiste en accord avec la culture de l’entreprise, ses valeurs, son ambition et objectifs. Le contact humain est décisif dans le choix, car l’artiste va résider pendant au moins trois mois au sein de l’entreprise. Une convention sera signée entre les parties, afin de définir précisément les conditions d’accueil, les obligations de l’employeur et bien sûr l’objet de la convention.

Les règles à respecter ont été édictées dans une circulaire du 13 janvier 2006, relative au soutien des artistes dans le cadre de résidences en entreprises. Pour ce qui est des aspects financiers, ils seront à définir dans la convention, tout comme les droits en matière de propriété intellectuelle.

Dans tous les cas, une charte Art et Mondes du travail a été élaboré dans le cadre d’un document co-édité par le Ministère de la Culture et les Mécènes du sud en 2019. 

Alors, vous êtes convaincu ? Vous avez envie de tenter cette expérience ?

Contactez Arts Affaires ! De nombreux artistes seront heureux de partager avec vous un telle expérience et vous en retirerez un réel bénéfice. 

Matthieu Jacquillat
Dirigeant d’Arts Affaires

Arts Affaires, agence d’art contemporain, location de tableaux et d’œuvres d’art.