CECI EST UN MUSÉE ! ENTREZ, N’AYEZ PAS PEUR !
Nous étions une vingtaine de courageux, entre deux rendez-vous, à oser descendre sous terre, dans les entrailles du Palais de Tokyo. Tels des spéléologues découvrant une grotte, nous nous sommes perdus dans un dédale de couloirs aux couleurs vives et aux murs raturés, grattés, agressés par les multiples interventions humaines.
De l’art pariétal au street art, il n’y a qu’un pas que nous avons franchi. Joli pied de nez aux idées reçues sur l’art et le musée. Le street art – toujours en manque de reconnaissance – a décidé d’entrer au Palais de Tokyo par les sous-sols et, ce avec la complicité du musée !
Ici, les murs sont des strates artistiques où les artistes se succèdent : ce qu’on a vu ce vendredi 14 octobre n’est sans doute plus déjà pareil à l’heure où je rédige cet article. C’est un art en mouvement, un art humble, un art « pas grave » et c’est ça qui nous a plu. Bluffé par la technique de Vilhs et son portrait gratté sur le mur, impressionné par la fresque noir et blanc de 40 mètres de l’artiste américain Cléon Peterson, ou touché par la délicatesse du travail « stellaire » de Philippe Baudelocque recouvrant une partie de l’œuvre peinte à l’extincteur du pionnier Boris Tellegen.
Nous nous sommes pris une vraie claque artistique et c’est bien ce qu’on attend d’une telle institution. Alors bravo !
On vous y accompagne quand vous voulez, à moins que vous ne préfèreriez faire venir un street artist dans vos couloirs ou votre hall d’accueil…
Thibault Lucas
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