Vlatch, floutch, prrriiiitch !
Aller voir une expo de Zao Wou-Ki c’est comme entrer dans son atelier alors que l’artiste est en pleine action. On entend ses coups de pinceaux, tantôt violents, tantôt suaves, tantôt projetés façon Pollock.
C’est de la peinture à l’état pur ! Libre et maîtrisée, colorée et sombre, douce et violente, lyrique et poétique…
L’émotion que provoquent les toiles de Zao Wou-Ki est énorme. Parce que ses toiles sont chargées d’émotion authentique. Que ce soit un hommage à un ami cher, Henri Michaux, André Malraux, ou le souffle du vent sur une mer gigantesque, Zao Wou-Ki peint avec ses tripes et son cœur. La toile qui m’a d’ailleurs le plus impressionnée avant même de connaître son histoire est cette magnifique toile ocre aux traits noirs, qu’il aura réalisée à la mort de sa femme.
Avec Zao Wou-Ki, on n’est pas dans le conceptuel froid, mais bien dans la chaleur de la vie avec ses grands moments comme les plus tragiques.
Et c’est donc une expo qu’il faut voir en vrai. La peinture ça se voit face à face, il faut mettre son nez dedans, comme nous l’avons tous fait ce vendredi 28 septembre, se laisser engloutir comme en témoignent ces quelques photos.
Ne lisez pas cet article, courez-y, nous vous y emmenons…
Thibault Lucas
Exposition jusqu’au 6 janvier 2019, Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris
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© photos : Thibault lucas